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La Société du Spectacle (1967)

Guy Debord

About “La Société du Spectacle (1967)”

La Société du spectacle, est un livre écrit par Guy Debord en 1967. C'est une thèse politique d'une importance considérable au 20ème siècle. Le film qui a suit, traduit son livre et a été réalisé par Guy Debord en 1973.

La Société du spectacle est une critique radicale de la marchandise et de sa domination sur la vie, de l'« aliénation » de la société de consommation. Les théories exposée s'inscrivent dans une certaine continuité avec le marxisme :

« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. »

Debord détourne la première phrase du Capital de Karl Marx, en remplaçant le terme de « marchandises » par celui de « spectacles ».

Selon Debord, le spectacle est le stade achevé du capitalisme, il est un pendant concret de l'organisation économique de la marchandise. Le spectacle est une “idéologie économique” qui permet à la société contemporaine de légitimer l’universalité d’une vision unique de la vie, en l’imposant aux sens et à la conscience de tous, via une sphère de manifestations audio-visuelles, bureaucratiques, politiques et économiques solidaires. Le but de ce dispositif est de de maintenir la reproduction du pouvoir et de l’aliénation. Ce qui conduit inexorablement à la perte du vivant, à la perte de la vie.

Cet ouvrage de Guy Debord devient un poncif de la pensée postmoderniste française, et une référence culturelle à la suite de Mai 68, à l'occasion de quoi des aphorismes, “slogan”, extrait du livre sont repris par les manifestants comme “Ne travaillez jamais”, “Je prends mes désirs pour la réalité car je crois à la réalité de mes désirs”. Malgré la dissolution du mouvement situationiste, dont est issu Debord, en 1972, le terme de spectacle va s’intégrer dans une grande variété de discours intellectuels d'abord, puis politique à travers des expressions de plus en plus floues comme la “politique spectacle”, le “sport spectacle” ou encore la “spectacularisation” des écrivains.

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