J-F. Millet et la photographie

3ème chronique sur Jean-François Millet. Portraits croisés, Millet et la photographie, exposition en cours dans la Maison natale du peintre (Gréville, Manche), jusqu’au 15 novembre 2018. Album de 15 photos

Un ouvrage de Luc Desmarquest-Ardi est à l’origine de l’exposition. « Jean-François Millet n’est pas connu pour s’être intéressé à la photographie. Cependant sa correspondance révèle de nombreuses lettres où il en est question ».

« Le peintre normand a 19 ans lors de la divulgation de l’héliographie. Les développements techniques se multiplient au cours de sa vie alors que l’artiste en perçoit finement la nature et les enjeux. Millet n’a jamais pratiqué la photographie, mais on découvre, à travers ses échanges épistolaires, qu’il collectionne des tirages mais aussi qu’il intègre la reproduction photographique dans la stratégie de diffusion de son œœuvre ».

« Il pose aussi devant les appareils de ses amis ou de photographes célèbres. À la différence d’un Delacroix, Millet ne semble pas avoir cherché à substituer des épreuves au modèle vivant, mais, plus surprenant, il adapte parfois sa façon de peindre aux exigences des prises de vue. En retour, ses tableaux de scènes paysannes prendront une large place dans l’iconographie des photographes de la fin du XIXè siècle ».

La technique utilisée parfois par Millet : le cliché-verre (in Wikipédia).

« Cliché-verre est un terme français composé du mot cliché, qui est une façon de copier exactement un document ou une page imprimée, et du mot verre, la surface originale de cette technique.

Le cliché verre a probablement été inventé au printemps 1853 puis breveté l’année suivante par Barthélémy Pont sous les noms d’autographie photographique et d’héliotypie. Une plaque de verre recouverte d’un vernis ou dessinée est déposée sur un papier photosensible. Le dessin s’y inscrit en positif ou en négatif.

Le cliché-verre a été l’une des premières façons de reproduire des images avant l’avènement de l’appareil photo. Comme précurseur de la photographie, le cliché verre pouvait représenter de façon très précise une scène originale sans les variations de ton disponibles dans la photographie moderne.

Ce procédé a d’abord été utilisé par de nombreux peintres français au début du XIXe siècle, dont le plus représentatif est le peintre de paysage Jean-Baptiste Camille Corot.

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